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Fret ferroviaire : « Nous avons besoin d’autres Chapelle International » : Jonathan Sebanne



Il se passe quelque chose autour du fret ferro­viaire. Après des années de marasme, de perte de vitesse, de désinvestissements et de renoncements, le transport de marchandises par le rail semble de nouveau à l’agenda des autorités publi­ques. Un rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI), une tribune collective de 25 syndicats, associations et partis politiques appelant à « sauver le fret ferroviaire », et l’annonce d’un plan d’investissement massif dans le rail de la part du Ministère incitent en effet à l’optimisme. Sans naïveté.


Car, le secteur part de loin.


A titre de rappel, le fer représente en 2022 à peine 11 % des parts du transport de marchandises en France. C’est presque le double en Allemagne et le triple en Suisse ou en Autriche. Dans le Grand Paris, le réseau ferré de la gare du Nord, le plus dense d’Europe, est saturé et ne peut, dit-on, absorber de trafic supplémentaire pour l’acheminement de marchandises intramuros.


Dans ces conditions, est-il donc encore raisonnable de continuer d’investir dans des terminaux de nouvelle génération – au risque de développer des gares qui resteraient inexploitées par le train à court terme ?


Chez Sogaris, nous avons toujours cru au retour de la logistique en ville : une évidence qui n’est aujourd’hui plus à démontrer. De la même maniè­re, nous sommes convaincus que le fret ferroviaire est un élément incontournable du mix logistique – fer, fleuve, route, cyclo – nécessaire à la ville durable qu’il faut soutenir et anticiper.

En 2018, Sogaris inaugurait ainsi l’hôtel logistique de Chapelle International : le premier immeuble hybride équipé d’un terminal ferroviaire urbain fermé, proposant les fonctionnalités d’une vraie gare de fret tout en protégeant les riverains des nuisances.


Nous continuons d’assumer pleinement le choix stratégique de sanctuariser une infrastructure ferroviaire opérationnelle et souveraine pour le Grand Paris qui autrement en serait dépourvu. Piliers de la ville de durable, ces bâtiments sont également un modèle de réversibilité et d’évolutivité : site dédié à la logistique urbaine aujourd’hui, gare de fret demain et mixité à tous les niveaux. Le marasme du fret ferroviaire n’est donc ni inéluctable ni définitif. C’est justement en multi­pliant les investissements structurants et en maillant le territoire métropolitain d’un réseau d’espaces conçus pour déployer le ferroviaire que nous remontrons la pente. Nous avons donc besoind’autres Chapelle International aux portes de Paris et du Grand Paris. Plus que jamais, c’est le moment d’agir.

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