top of page

"L'Île-de-France, une région clé dans la stratégie de transition de notre compagnie"

Laurent Tricot, directeur coordination régionale de TotalEnergies, explique en quoi le territoire francilien joue un rôle moteur dans l’adaptation de la Compagnie aux défis environnementaux.



Comment la transition énergétique est-elle abordée par TotalEnergies ?


Nous avons pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société. Le premier levier de cette évolution est la réduction des émissions de CO2 issues de nos installations.

C’est notre responsabilité d’industriel. Le deuxième levier consiste à accélérer notre mix énergétique vers l’électricité verte et les nouveaux produits bas carbone (gaz vert, bio carburants...). Nous aspirons à une transition énergétique juste et ancrée dansles territoires. TotalEnergies est aujourd’hui une compagnie multi-énergies qui a investi en France, depuis 2020, 6 milliards d’euros, dont la moitié pour la transition énergétique. L’Île-de-France est à la pointe de cette transformation.


En quoi la plateforme Grandpuits-Gargenville est-elle emblématique de la stratégie de transition de TotalEnergies ?


En 2020, nous avons décidé d’arrêter les activités traditionnelles de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne). L’installation se convertit depuis en plateforme « zéro pétrole ». TotalEnergies y investit massivement pour produire de l’électricité photovoltaïque et des produits bas carbone à base de matières premières issues de l’économie circulaire et de la filière des déchets. Sur les deux sites, Grandpuits et Gargenville, TotalEnergies dispose déjà du plus important complexe de fermes solaires franciliennes. Ces centrales produisent ainsi l’équivalent de la consommation de 30 000 personnes. Il est même possible de stocker cette énergie au moyen d’un parc de batteries. Fin 2025, le site sera en mesure de livrer les carburants durables pour l’aviation (ou sustainable aviation fuel, SAF) des aéroports parisiens. Ce bio- carburant sera fabriqué à partir d’huile de cuissonet de graisses animales avec de l’hydrogène durable produit selon un process innovant d’Air Liquide.Par rapport à un carburant aviation classique utilisant du pétrole, les SAF permettent de diminuer de 80 % les émissions de CO2. Ils peuvent être utilisés directement, sans qu’il y ait besoin de modifier ni les infrastructures ni les moteurs des avions.Une fois produits à Grandpuits, les SAF seront acheminés vers le dépôt de Gargenville (Yvelines), lui-même relié par pipe aux aéroports franciliens.Fin de cette année, nous démarrerons une unitéde pyrolyse qui produira une huile à base de films plastiques usagés. Ce procédé innovant permettra de produire 15 000 tonnes de plastiques 100 % recyclés par an. Enfin, d’ici 2026, le projet de reconversion sera complété par une unité de production de biométhane, alimentée essentiellement par les résidus de la bioraffinerie.


Comment TotalEnergies accompagne-t-ellele développement de la voiture électrique,en particulier en Île-de-France ?


TotalEnergies est le leader de l’électrique dansla région Île-de-France, avec plus de 8 500 pointsde recharge. Nous avons remporté, en 2020, l’appel d’offres de la Ville de Paris pour l’exploitation du réseau public de bornes Belib’. Nous accélérons la mutation des stations-services en les transformant en sites multi-énergies. Pour ce faire, elles sont équipées de bornes électriques haute puissance. Cette technologie permet d’atteindre 80 % decharge en moins de 30 minutes. À l’échelle nationale, TotalEnergies propose ce service de recharge rapide sur 150 stations-services autoroutières. Cet investis- sement répond à l’objectif d’offrir à nos clients la possibilité de recharger leur véhicule tous les 100 km sur les grands axes. Nous avons également créé

une nouvelle génération de stations-services, les hubs « full élec », consacrés à 100 % à la mobilité électrique. Notre parc francilien devrait en compter7 d’ici fin 2024, dont le site pionnier de La Défense. En matière de recharge électrique, l’Île-de-France est la région la plus avancée. C’est d’ailleurs dans l’Essonne, au niveau de la station-service de Limours Briis-sous-Forges, située sur l’A10 aux portes du Grand Paris, que nous avons inauguré, en avril 2024, notre plus grand site de recharge rapide en France.


Pour mener à bien ces évolutions, comment investissez-vous dans la recherche et l’innovation ?


TotalEnergies investit un milliard d’euros par an dans la recherche, dont 65 % sont consacrés à la diminution de notre empreinte carbone, aux bio- carburants et aux nouvelles énergies. En 2022, nous avons créé le pôle de recherche et développement

« Nouvelles Énergies & Électricité » sur le campus de Paris-Saclay (Essonne). Nous prévoyons l’installation de 200 chercheurs ainsi que des partenariats avecles écoles et des startups. Au cœur de Paris, dans le 2e arrondissement, nous avons ouvert notre Digital Factory. Sa vocation est de mettre le digital au service de notre stratégie. Tout récemment, nous avons installé chez Station F (halle Freyssinet, Paris 13e) un accélérateur de start-up, TotalEnergies On.

Dans le plus grand campus de jeunes pousses du monde, nous avons conçu un programme d’accompagnement à destination de startups innovantes sur la chaîne de valeur de l’électricité. À l’issue du programme, des accords commerciaux, voire une 67 entrée au capital, sont possibles.


Pourquoi l’inclusion est-elle un élément clépour TotalEnergies ?


L’inclusion est une dimension importante de notre stratégie de transition et d’ancrage dans les territoires. Ainsi, en Île-de-France, la Fondation TotalEnergies porte, au travers du campus L’Industreet lancé en 2021 à Stains (Seine-Saint-Denis), une action en direction de la jeunesse en difficulté. Ce dispositif certifiant forme des jeunes âgés de 18 à 30 ans à des métiers industriels en tension, gratuitement et sans prérequis de diplôme. Une pédagogie innovante est proposée, fondée sur le « faire pour apprendre », sur des parcours personnalisés et sur la maîtrise de compétences comportementales, sociétales et citoyennes. À la sortie, la quasi-totalité des jeunes trouve un emploi. À terme, ce sont 400 jeunes en difficulté d’insertion qui passeront chaque année par ce parcours.

Comentários


bottom of page