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"La Métropole du Grand Paris a relevé l'immense défi de la construction du CAO dans les temps !"

Le président de la Métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, également membre éminent d'Acteurs du Grand Paris, revient sur les principaux temps forts impactant la MGP en 2024, année olympique, rappelant notamment que cette dernière a été le maître d’ouvrage du seul équipement pérenne construit pour accueillir des compétitions sportives olympiques.


Quels sont les faits marquants, en 2024, de l’actualité de la Métropole du Grand Paris ?


Sans aucun doute, les Jeux olympiques et paralympiques, qui viennent de s’achever. Il fallait de l’audace pour se porter volontaire à la réalisation du Centre aquatique olympique (CAO), situé au cœur de la ZAC Plaine Saulnier, dont la Métropole a assuré la maîtrise d’ouvrage. Aujourd’hui, nous avons l’immense fierté d’avoir relevé ce formidable défi dans les temps, grâce au concours de l’État, de la Solideo, du groupement d’entreprises mené par Bouygues Bâtiment Île-de-France et de l’engagement sans faille des équipes de la Métropole du Grand Paris.Rappelons que, cofinancé par la Métropole, l’État, la région Île-de-France, la Ville de Paris,le département de la Seine-Saint-Denis et Plaine Commune, le CAO est le seul équipement sportif pérenne construit pour les JOP de Paris 2024. Je voudrais dire également un mot à propos du franchissement piéton, une véritable passerelle suspendue au-dessus de l’A1 et reliant le Stade de France au CAO, que nous avons inauguré en juin 2023 : partie intégrante du programme de réhabilitation de la ZAC Plaine Saulnier, il est un équipement emblématique du projet métropolitain que nous portons ! Et symbolise en effet à lui seul tous les efforts que nous déployons en matière d’attractivité, de rééquilibrage territorial et d’amélioration du cadre de vie des Métropolitains. Un mot également sur les Olympiades culturelles, qui ont été couronnées de succès avec, notamment, l’exposition « Empreintes 1924-2024, cent ans d’héritage olympique », présentée jusqu’à fin septembre au Jardin des Tuileries et dans 96 communes de la Métropole. Les multiples manifestations et événements organisés dans ce cadre ont constitué une opportunité unique de placer la culture et l’art au cœur du quotidien des Métropolitains et en particulier auprès de notre jeunesse.On oppose parfois le sport et la culture, mais je crois au contraire qu’ils ont beaucoup en commun :la performance, les émotions, la recherche de la beauté du geste, mais aussi et surtout leur capacité à proposer une diversité de disciplines qui sont autant de canaux d’expression uniques pour se construire, s’émanciper, trouver sa voie, se sentir bien...


Patrick Ollier a accueilli, le 4 avril dernier, le présidentde la République au Centre aquatique olympique dela Plaine Saulnier, pour l’inauguration d’un des seuls sites de compétition construits pour les JOP, sous maîtrise d’ouvrage métropolitaine.



Quel regard portez-vous sur le rapport d’Éric Woerth, présenté le 30 mai dernier, recommandant purement et simplement de supprimer la MGP ?


Avec ce rapport, s’il était adopté, la ville de Paris serait la seule capitale européenne qui ne disposerait pas d’une aire métropolitaine. Or, nous avons besoin de coordonner nos actions pour rééquilibrer le territoire métropolitain et organiser la solidarité entre les 131 communes. La mise en œuvre de ce rapport, aujourd’hui écartée, serait un retour vers le passé, vers une multitude d’intercommunalités. Pourquoi vouloir mettre fin à ce qui marche ?En supprimant l’aire métropolitaine, on retrouverait 11, 12 entités avec la ville de Paris, dotées de la fiscalité directe, se livrant à un dumping fiscal pour attirer les entreprises sur leur territoire. Ce dont on a besoin, c’est de cohérence, c’est de faire du rééquilibrage territorial, un rééquilibrage nécessaire si l’on ne veut pas revoir les Gilets jaunes, si on ne veut pas que ces derniers se transforment en Gilets rouges...


Pourquoi souhaitez-vous jumeler l’action de Seine Grands Lacs et celle de la MGP ?

On fait en sorte que la crue centennale ne dévaste pas le métro et le RER. Depuis 30 ans, peu a été fait, je relance donc les actions de protection des populations ! Nous investissons dans des équipements utiles pour limiter les inondations (réservoirs d’eau à Villeneuve-la-Garenne pour protéger la partie commerçante en bord de Seine), nous avons réaménagé les méandres du Morbras à Sucy-en-Brie, nous renaturons les berges des rivières. Nous effectuons des travaux d’amélioration de la circulation de l’eau sur les cours d’eau du périmètre de la Métropole. Autre exemple, la MGP se réapproprie les berges de l’Yerres à Villeneuve- Saint-Georges et celles de la Bièvre jusqu’à Gentilly. On rouvre des tronçons de rivière qui avaient été enterrés dans les années 80. Nous remettons aussi à niveau le système d’endiguement ou menons des exercices en cas de crue pour améliorer la résilience de nos communes.


Pour quelle raison avez-vous souhaité prendre la présidence de l’établissement public territorial de bassin Seine Grands Lacs ?


L’eau qui s’écoule dans la Seine et dans la Marne ne vient pas uniquement de la Métropole. L’enjeu est donc de parvenir à jumeler, outre les investissements à l’intérieur de la Métropole, les investissementsen amont de Paris. C’est pourquoi, afin de pouvoir mener à bien cette politique, j’ai souhaité également être le président de l’EPTB Seine Grands Lacs.


Où en est l’opération de la réserve naturelle nationale de la Bassée en Seine-et-Marne ?


Cet équipement stratégique représente un investissement de 47 millions d’euros. Les essaisde mise en eau se feront en novembre 2024 et celase traduira par 15 centimètres d’eau en moins àParis et dans les villes voisines. Nous travaillons,en bonne intelligence, entre Seine Grands Lacs etla Métropole, pour que tous les projets des zones d’expansion de crues (ZEC) puissent être cofinancés, chaque fois que c’est possible, par la Métropole, pour aider l’EPTB à les réaliser ou les intercommunalités en amont maîtres d’ouvrage. Lorsque j’ai été élu à la présidence de Seine Grands Lacs en 2021, on dénombrait 6 ZEC... Aujourd’hui, on en compte 160 ! C’est colossal. Si on ajoute les 4 grands lacs de 830 millions de mètres cubes, la réserve naturelle nationale de la Bassée de 10 millions de mètres cubes, les 160 ZEC qui en représentent 6 millions, nous sommes capables de réduire considérablement les effets des crues importantes.


Patrick Ollier, accompagné par le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu, lors du lancement des travaux du casier pilote de la Bassée en 2022.


Par exemple, à Troyes, grâce à la MGP, nous signons des conventions directes avec les chambres d’agriculture et les agriculteurs, lesquels acceptent la sur-inondation de leurs prairies. Avec une compensation, par exemple, de 1 000 euros l’hectare en cas de sur-inondation.


Comment ces investissements sont-ils financés ?


Les agriculteurs sont indemnisés pour réaliser les travaux grâce à la taxe Gemapi que les contribuables métropolitains acquittent. Et je veux lancer une véritable dynamique sur ce sujet ! La taxe Gemapi est destinée à financer des investissements liés à des équipements qui doivent réduire les effets des inondations sur les villes concernées de la Métropole. Elle est payée par les quelque 7 millions d’habitants de la MGP. Son originalité, c’est que l’on calcule son montant global et les services fiscaux fixent celui de la contribution par habitant. En 2023, son montant était de 20 millions d’euros, soit 3,3 euros par foyer fiscal assujetti à la taxe Gemapi. En 2024, il est fixé à 30 millions d’euros, soit 4 euros par foyer fiscal assujetti. Qui ne serait pas prêt à payer moins de 5 euros pour protéger sa ville des inondations ?

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