Co-fondateur en 2013 de Costockage, entreprise partenaire d’Ardian, et en charge de l’Immobilier, Adam Levy-Zauberman présente le concept de sa société en pleine croissance.
Comment vous positionnez-vous sur le marché du self-stockage ?
Plus la ville est dense, plus les prix de l’immobilier sont élevés, plus la demande d’espaces complémentaires de stockage est forte. Notre activité consiste à mettre en location des boxes de stockage en libre- service. Nous nous adressons à des particuliers qui ont connu un événement familial, comme l’arrivée d’un enfant. Tout à coup, ils ont besoin d’un peu plus de place et de pouvoir entreposer des affaires à l’extérieur. Il en va de même pour des PME quine peuvent pas s’agrandir et qui sont à la recherche d’une solution temporaire et souple à proximité de leur lieu d’activité. Il y a une sous-offre chronique de centres de stockage, alors que la demande est gigantesque. C’est pourquoi les tarifs sont très élevés. Chez Costockage, nous sommes un peu moins chers parce que nous exploitons, entre autres, des entrepôts automatisés, sans personnel et un peu plus petits que la moyenne.
Quelle sont vos perspectives de développement ?
Une partie de nos boxes est fournie par des particuliers ou des entreprises sur le modèle des plateformes de consommation collaborative, comme Airbnb. Nous exploitons aussi en direct des entrepôts qui nous appartiennent et que nous avons aménagés. C’est cette option que nous voulons amplifier à l’avenir. Notre stratégie est de remettre en service de l’immobilier mal exploité ou vide, en le transformant en garde-meubles. Par exemple, nous modifions des immeubles de bureaux dans des zones où plus personne n’en veut et où la reconversion en logements n’est pas possible. Il peut aussi s’agir de sous-sols, dans une période où le besoin en parkings est moindre. Le principe est de découper l’intérieur de ces espaces en boxes que nous mettons ensuite en location. Le self-stockage permet de revivifier de l’immobilier qui ne trouvait plus preneurs. Actuellement, Costockage possède dix entrepôts et emploie une vingtaine de personnes. Nous avons été rachetés en janvier 2024 par la société d’investissement Ardian. Notre objectif est de doubler le nombre de nos entrepôts dans les douze prochains mois. On va continuer sur une croissance forte, avec l’ambition d’ouvrir des centres de self-stockage partout en France. Une dizaine de projets sont à l’étude dans le Grand Paris.
Comment abordez-vous la construction du Grand Paris, à la fois sur le plan institutionnel et dans le domaine des transports en commun ?
C’est dans le mouvement, dans les changements, que les gens ont besoin de stockage. Le dynamisme d’un territoire est favorable à notre activité.Le fait que le réseau de transports se développe, c’est très important. Traditionnellement, le self-stockage était un service qui concernait des possesseurs de voiture. Les clients habitaient rarement à proximité d’entrepôts, par ailleurs souvent localisés en périphérie. Le fait que les villes de banlieue soient mieux connectées les unes aux autres favorise un usage sans voiture de nos entrepôts et, ça, nous en sommes ravis.
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