Quelles sont vos priorités stratégiques à la présidence du Siaap ?
Nous dépolluons, chaque jour, 2,5 milliards de litres d’eaux usées de 10 millions de personnes. Notre priorité est donc de maintenir et même d’améliorer la performance de notre outil industriel. Les métiers de l’assainissement sont des métiers de l’ombre et méconnus. Nous avons pourtant, en Île-de-France, l’un des meilleurs systèmes d’assainissement du monde. Pour être performant, il faut évidemment investir, tout en maintenant une trajectoire de dette acceptable pour notre institution et la facture des usagers.
Quel bilan tirez-vous de votre investissement dans le plan baignade, couronné de succès lors des JOP ?
Le plan baignade est une réussite collective. En seulement quelques années, nous avons réalisé des investissements et des travaux colossaux. Le Siaap est le premier contributeur financier, après l’État, avec 500 millions d’euros investis, c’est le système d’assainissement des 50 prochaines années qui est mis en œuvre grâce à ce plan. À ce titre, je remercie l’ensemble des partenaires qui ont œuvré à cette réussite et tout particulièrement le préfet de Région, Marc Guillaume, un grand préfet de la Seine.
Quels sont vos autres motifs de satisfaction ?
Depuis 3 ans, j’ai souhaité restaurer le dialogue et la confiance avec les élus des communes riveraines de nos usines, notamment des Yvelines et du Val-d’Oise. Je suis également particulièrement fier de la qualité du dialogue social mené au Siaap qui a permis de prendre de grandes décisions pour nos 1 800 agents au cours de ces derniers mois, tant sur le pouvoir d’achat que sur la qualité de vie au travail. Enfin, nous avons mis en place un partenariat financier avec la Banque des Territoires l’an dernier, le plus important investissement en matière d’eau en France, près de 500 millions d’euros pour financer des chantiers de nos usines de Clichy (92) et Seine Aval (78).
Pourquoi avez-vous souhaité donner un nouvel élan à l’entente entre les grands syndicats d’Île-de-France ?
Ces grands syndicats, dits « techniques », c’est l’histoire de l’Île-de-France. Je suis très attaché à l’histoire, notamment celle du Second empire, qui a vu Paris et le Grand Paris se transformer sous l’impulsion du préfet Haussmann, d’Eugène Belgrand, des frères Pereire et de tant d’autres. J’ai aussi un immense respect pour ces grands présidents comme André Santini ou Jean-Jacques Guillet, qui ont fait et font ces syndicats. J’ai donc voulu relancer des collaborations directes entre le Siaap et ces grands syndicats, pour renforcer nos coopérations, innover ensemble. Au sein des Services publics urbains du Grand Paris, créés en 2017, nous avons d’ailleurs accueilli dernièrement Sénéo et sa présidente Josiane Fischer.
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