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LES PROJETS SONT LES SOLUTIONS ! EDITION 2021.

CHAQUE ÉLU, PROFESSIONNEL ET EXPERT QUI S’EXPRIME DANS CE DOSSIER EST UN MEMBRE ACTIF DE L’ASSOCIATION ACTEURS DU GRAND PARIS. À EUX TOUS, ILS PARTAGENT LA MÊME CONVICTION POUR LA RELANCE ET L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE VIE. LES PROJETS SONT LES SOLUTIONS !



Crise sanitaire : le SEDIF a su rebondir et continue d’investir

André Santini, ancien ministre, président du SEDIF, maire d’Issy-les-Moulineaux, vice-président de la Métropole du Grand Paris



Dès le début de la crise sanitaire, le SEDIF a su rassurer ses usagers sur la qualité de son eau, alimenter les hôpitaux et délivrer un service indispensable en adaptant son organisation. L’eau potable à domicile est un service essentiel, encore plus lorsque les populations sont confinées. Se laver les mains régulièrement a été le premier des gestes barrières et un des meilleurs remparts contre la maladie. Le Syndicat a rappelé à cette occasion la qualité de ses traitements qui ont permis d’assurer une qualité sanitaire irréprochable, avec plus de 400 000 tests effectués chaque année.


Le SEDIF va poursuivre sa politique d’investissement et d’innovation pour répondre aux défis climatiques et numériques de la décennie. Nous finalisons cette année le 16e Plan sur 10 ans pour intégrer l’Osmose Inverse Basse Pression. L’OIBP est un procédé de traitement de l’eau par filtration extrêmement fine, qui permettra, à terme, d’obtenir une qualité de l’eau inédite. Cela représente un investissement conséquent mais très utile d’un peu plus de 800 millions d’euros. Préparé en cohérence avec la nouvelle concession, qui démarrera en 2024, il concrétisera le projet « Vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore », sans perturbateurs endocriniens et toujours sans déchets plastiques.


En Île-de-France, la compétence eau potable est partagée par plusieurs autorités organisatrices (Aquavesc, Sénéo - ex Syndicat des eaux de la presqu’île de Gennevilliers, SEDIF), qui puisent dans la Seine, la Marne et l’Oise. Dans un contexte de changement climatique, d’inondations plus fréquentes, de sécheresses plus longues, il est primordial de mieux se coordonner. Une approche collective pour sécuriser la ressource et partager la production est à rechercher, au-delà des moyens de sécurisation propres à chacun, et déjà d’un niveau élevé. D’où l’idée que je défends d’un « Ring de l’eau » au sein du Grand Paris. Une usine de secours délocalisée, par exemple, au bord d’un des réservoirs des Grands Lacs de Seine, constituerait une sécurité supplémentaire. D’autres métropoles étrangères l’ont déjà fait.



La relance devra être à la hauteur des enjeux écologiques et de cohésion sociale de notre région

Marianne Louradour, directrice régionale Île-de-France de la Banque des Territoires


Il ne faut pas le nier, la crise a frappé très durement la région Île-de-France qui est plus que les autres connectée au monde entier et qui a davantage souffert que les autres de la mise sous cloche exigée par la pandémie mondiale. Mais le rebond sera à la hauteur de la dépression car les forces de rappel sont immenses en Île-de-France, portées par le premier événement international post-Covid que sont les JO 2024 et par le plus grand projet d’infrastructure européen que constitue le Grand Paris Express.


Les compétences et l’énergie de l’Île-de-France sont présentes et mobilisables, et les besoins sont forts pour rendre la région plus durable et plus inclusive. Et c’est bien là que se situe toute la responsabilité du plan de relance pour qu’il réponde de manière pertinente et efficace aux enjeux de demain de l’Île-de-France : améliorer le cadre de vie des Franciliens, dynamiser la construction de logements bas carbone, rénover massivement les bâtiments anciens, faciliter les déplacements et les reporter vers des modes de déplacement décarbonés, produire et consommer localement en respectant la trajectoire climatique des accords de Paris et en préservant la biosphère.


Le recyclage urbain, la revitalisation des friches industrielles, l’urbanisme transitoire et les mécanismes de compensation ouvrent des pistes intéressantes pour répondre à l’injonction paradoxale de produire plus (et notamment des logements mais des actifs mixtes répondant aux nouvelles formes hybrides de travail) sans artificialiser les sols et sans réchauffement climatique. Cet aggiornamento, créateur d’emplois et de cohésion, pourra également intégrer toutes les nouvelles possibilités du digital pour faire de l’Île-de-France une smart région innovante et exemplaire. Enfin, il ne faudra pas rater l’occasion d’intégrer complètement la grande couronne dans la dynamique francilienne et de répondre à la crise de la péri-urbanité qui a été révélée bien avant la crise Covid.


La Banque des Territoires de l’Île-de-France prendra sa responsabilité dans ses enjeux en priorisant son ingénierie financière, ses financements et ses investissements sur les objets présentant le plus fort taux d’externalités positives.



RATP : vers une flotte de bus 100 % responsable pour une relance résolument écologique

Julien Laurent, directeur des relations institutionnelles, groupe RATP


Avec le plan Bus 2025, Île-de-France Mobilités et la RATP se sont engagés dans une évolution technologique et écologique majeure : convertir l’ensemble de la flotte francilienne de bus opérée par la RATP pour IDFM en une flotte 100 % propre.


Cet engagement, très ambitieux et unique en Europe, est en passe d’être tenu. Plus de 500 bus électriques et bioGNV ont été mis en service : 210 électriques, qui ont déjà parcouru 7 millions de kilomètres et transporté 50 millions de voyageurs, et 311 bus bioGNV, qui ont transporté 210 millions de voyageurs et parcouru 22,4 millions de kilomètres. Au total, ces nouveaux bus propres ont permis d’économiser l’équivalent de 45 700 tonnes de CO2. Ce programme a d’ores et déjà bénéficié de 50 millions d’euros de subventions européennes dans le cadre de son plan de relance (Connecting Europe Facility).


Au cours des quatre prochaines années, la RATP intégrera jusqu’à 600 nouveaux véhicules électriques et bioGNV par an. Ainsi, en 2025, la flotte sera composée de 2 000 véhicules biogaz, 1 400 bus électriques et 1 000 hybrides. Des expérimentations sur l’hydrogène sont également en cours. L’atteinte des objectifs de Bus 2025 nécessite non seulement l’achat de matériel roulant mais aussi la conversion des 25 centres bus, situés au cœur du Grand Paris, à ces nouvelles énergies. Dans seulement quatre ans, le plan Bus 2025 permettra de diminuer de 50 % le bilan carbone de la RATP, pour une relance résolument écologique au service d’Île-de-France Mobilités et des Franciliens.



Mettre les rez-de-chaussée au service de la qualité urbaine et du lien social

Sylvie Borst, directrice générale de Paris & Métropole Aménagement


L’implantation de commerces en rez-de-chaussée a toujours été une tâche délicate pour l’aménageur. Outre que les opérations n’offrent pas toujours la taille critique et la commercialité nécessaires, il lui est difficile de maîtriser la nature des activités dans la durée. Laisser faire le marché ne garantit pas l’adéquation entre l’offre et les besoins des populations concernées d’autant que, en frappant durement le commerce physique, la crise sanitaire laisse entrevoir des difficultés croissantes de commercialisation.


Mais la crise réaffirme aussi l’importance du commerce de proximité et donne tout leur sens aux efforts déjà engagés par Paris & Métropole Aménagement, la Ville de Paris et ses partenaires pour remédier à ces limitations. C’est le cas en particulier de l’opération Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14e arrondissement, dans une stratégie largement inspirée par l’expérience des Grands Voisins. En complément du commerce, le projet ouvre généreusement les socles des immeubles à des acteurs de l’économie sociale et solidaire ou de l’artisanat ainsi qu’à des pépinières d’entreprises, dont la présence apporte une réelle valeur ajoutée d’animation et de lien social. Outre le soutien à ces activités, l’encadrement des charges foncières témoigne de la volonté d’investissement public dans la qualité d’usage.


Au-delà de cet effort, nous mettons en œuvre un dispositif spécifique pour assurer la gestion et l’animation du quartier. D’une part, tous les socles seront acquis par une entreprise publique locale, la RIVP, qui garantira dans le temps la vocation de ces rez-de-chaussée et la pérennité des loyers progressifs pour accompagner la montée en puissance des entreprises. D’autre part, cet investisseur unique et de long terme sera assisté dans la commercialisation et la gestion de cet actif par un gestionnaire spécialisé, chargé en outre d’animer l’écosystème des occupants. Enfin, ce même gestionnaire gérera et animera la vie de quartier et l’ensemble des communs – espaces et locaux partagés – dans le cadre d’une mission autofinancée facilitant la bonne appropriation du quartier par tous ses usagers. La gouvernance ainsi instituée à l’échelle du quartier modifie le statut des rez-de-chaussée en les rapprochant de la notion de bien commun, au bénéfice de la qualité urbaine et du lien social.



Sortir de la crise en accompagnant les territoires dans la transition écologique

Jean-Jacques Guillet, président du Sigeif, maire de Chaville


La crise actuelle éprouve les agents et les finances des collectivités locales, en même temps qu’elle démontre – s’il était nécessaire – la pertinence de leur action de proximité, du quotidien. Acteurs de premier plan de la gestion de cette crise, elles le seront, aussi, de la sortie de crise. C’est la conviction forte que le Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Île-de-France partage avec ses 188 villes adhérentes (5,6 millions d’habitants).


Pour les y aider, le Sigeif a adopté, fin 2020, un plan d’aide exceptionnel de 4 millions d’euros, permettant la prise en charge intégrale des travaux d’enfouissement des réseaux électriques et se traduisant par la multiplication par dix des subventions visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments. Car nous portons cette autre conviction : la crise offre des opportunités pour accompagner les communes dans une optique de résilience et de respect de l’environnement.

Elle valide, en ce sens, la politique déjà ancienne du Sigeif comme en attestent les orientations prises par les contrats de concession pour la distribution publique d’énergie (gaz et électricité) dont il a la charge ou l’accompagnement qu’il assure auprès de ses adhérents dans leur politique d’efficacité énergétique. Elle doit ensuite être un accélérateur de conscience et nous inviter à passer à la vitesse supérieure ainsi que nous le faisons en portant des projets emblématiques de production d’énergies renouvelables : fermes photovoltaïques au sol à Marcoussis (91), la plus importante d’Île-de-France, à Luzarches (95) ou en toiture, ou encore installation de méthanisation, à l’image du projet porté avec le Syctom à Gennevilliers (92).


La même ambition nous porte à développer la mobilité durable en Île-de-France : 4 ans seulement après sa création, notre Sem, Sigeif Mobilités, exploite 4 stations multi-énergies propres (bio/Gnv, électrique, hydrogène) ; 3 autres sont en construction et beaucoup d’autres en projet. Un exemple par la preuve que verdir la logistique urbaine est possible.

Il en va de même pour la mobilité électrique à l’intention des particuliers ou des artisans. Le réseau de bornes du Sigeif, le premier de la Région (hors Paris), se déploie déjà sur 62 villes : 700 points de charge seront opérationnels d’ici fin 2021 ! La relance passera par la transition énergétique. Le Sigeif le sait. Ses audaces d’aujourd’hui seront des évidences demain.



Notre ADN : accomplir notre mission de service public en toutes circonstances et accompagner le dynamisme économique de la Région

Nathalie Lemaitre, déléguée régionale RTE Île-de-France et Normandie


RTE, le réseau de transport d’électricité, remplit une mission de service public : développer et maintenir l’infrastructure de transport d’électricité et assurer à chaque instant l’équilibre des flux pour alimenter les territoires. Gestionnaire d’une infrastructure d’importance vitale, nous avons, dès les premiers temps de la crise sanitaire, activé notre plan de continuité d’activité.


Faire face à la crise, c’était aussi, pour RTE, soutenir l’emploi et nos fournisseurs : lors du premier confinement, 78 % de nos chantiers sur le réseau en Île-de-France ont été maintenus, nous avons accéléré le paiement de nos fournisseurs et fait aboutir nos recrutements prévus en CDI et en alternance.


Avec la sortie de crise, plusieurs mots résonnent déjà – transition, relocalisation, résilience – qui font écho à nos missions. Nous nous préparons à la sortie des énergies fossiles et à l’électrification des usages, à l’accueil sur le territoire de nouvelles industries comme les datacenters ou de nouveaux moyens de production renouvelables.


Soutenir la reprise économique, c’est aussi maintenir nos investissements sur le réseau, sources de contrats pour des entreprises locales tout autant qu’assurance de la qualité du service rendu. Ainsi, nous avons engagé le renouvellement, d’ici 2035, de 300 km de lignes électriques souterraines d’ancienne génération en Île-de-France, en profitant de cette opportunité pour redessiner notre réseau, l’adapter aux nouveaux besoins de consommation et minimiser son empreinte sur le territoire.


Enfin, nous ne pouvons parler du Grand Paris sans évoquer les projets de mise en souterrain de lignes électriques comme ceux que nous menons à Clamart et au Plessis-Robinson ou à Saint-Denis, L’Île Saint-Denis et Villeneuve-la-Garenne d’ici 2024. En accompagnant les projets d’aménagement urbain de ces communes, dont celui du futur Village des athlètes, le réseau de transport d’électricité accompagne les enjeux, ambitions et mutations des territoires du Grand Paris.



Société Générale, partenaire engagé du Grand Paris de la relance

Éric Groven, directeur immobilier des Réseaux France de la Société Générale et président de Sogeprom


L’accélération de la campagne de vaccination et son efficacité contre les variants aujourd’hui connus laissent entrevoir un retour de l’activité à la normale dès septembre 2021. Pour autant, les stigmates de 18 mois de pandémie produiront durablement leurs effets, le temps que les circuits économiques se remettent définitivement en place et qu’une confiance durable revienne chez tous les acteurs.


Dans ce contexte, le Grand Paris exerce un rôle d’entraînement majeur dans le Plan de relance sous deux effets principaux qui battent la mesure : les infrastructures ferroviaires du Grand Paris Express et les Jeux de Paris 2024 pour lesquels des calendriers précis doivent être tenus. Leurs promoteurs mettent tout en œuvre pour combler le retard pris pendant l’arrêt des chantiers : le temps perdu ne se rattrape pas mais les échéances qui se rapprochent sont autant de stimulants pour accélérer la sortie de crise.


Société Générale est un partenaire majeur du Grand Paris jouant pleinement son rôle de banque, fidèle à sa raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes. » Cet engagement se traduit pour le Grand Paris par la mise place depuis 2018 d’une enveloppe de crédits bancaires, portée à près de 6 milliards d’euros, d’ici aux Jeux de Paris 2024, à destination des acteurs publics et privés qui concourent à la réalisation du « projet du siècle » pour l’Île-de-France. La banque aide aussi ses clients à structurer leurs opérations financières et intervient en conseil stratégique urbain au travers de sa start-up LaVilleE+.


La contribution de Société Générale ne s’arrête pas là puisque Sogeprom, filiale de promotion immobilière du Groupe, nourrit de grandes ambitions sur l’Île-de-France. Pour preuve, l’édification à Dugny (93) du Village des médias, destiné pendant les Jeux de Paris 2024 à accueillir journalistes et techniciens du monde entier, puis à se transformer, en phase « Héritage », en une cité-jardin exemplaire en matière environnementale et sociale.



Les logements doivent s’adapter à nos vies et pas l’inverse

Thierry Bièvre, président-fondateur du groupe immobilier Elithis


Il est indispensable d’élargir la question de la bienveillance énergétique et environnementale à celle de la segmentation

(résidentiel/bureau/commerce/fonctionnel/etc.) observée dans le secteur de la construction avec son corollaire : l’obsolescence de l’usage. Les bâtiments neufs sont dans leur grande masse généralement à destination mono-usage : une fois que la destination est déterminée, celle-ci demeure invariable et bloque la mutation fluide et peu onéreuse de l’actif vers une autre destination.


Les causes sont nombreuses, normes, réglementations, règles techniques, encadrement administratif et juridique, fiscalité, le tout fonctionnant par silos experts, fermant la porte des espaces bâtis aux évolutions de ces derniers, en même temps et dans le temps. Démultiplier les espaces en fonction de leur mono-destination est un luxe que nous empruntons aux générations futures. La sobriété des bâtiments sur le plan carbone et énergie doit s’accompagner d’une réflexion plus approfondie sur la conception d’espaces multi-usages, mutables, réversibles et qui favorisent la naissance d’autres fonctionnalités, une économie plus responsable, un lien social accru généré par une interaction entre résidents, entre usagers et leur quartier. Un bâtiment aux capacités multiples, une frugalité positive sans restriction, nous pensons le bâtiment non plus comme un réceptacle ségrégant mais comme la matrice vivante et organique de la ville durable, une démarche que nous appelons chez Elithis : l’Habitat Bio.


Un service « augmenté » par l’économie numérique qui modifiera en profondeur notre appréhension des fonctionnalités et, si nous prenons soin d’en faire bon usage, elle sera profitable au plus grand nombre en étant l’outil favorisant le partage et les changements. C’est ensemble, tous les acteurs de l’aménagement et de la construction, que nous pourrons créer un choc de l’offre, re-proposer le logement autrement en s’interrogeant sur le « pourquoi ? », le « pour qui ? » et le « comment ? »



Le Grand Paris, un engagement pour La Poste, devenue entreprise à mission

Valérie Cathely, déléguée territoriale du groupe La Poste de Paris


Au service de tous, utile à chacun, La Poste, entreprise de proximité, humaine et territoriale, développe les échanges et tisse des liens essentiels en contribuant aux biens communs de la société. C’est ainsi qu’elle vient de redéfinir sa raison d’être en tant qu’entreprise à mission. Elle accompagne les transitions majeures de la société, territoriale, démographique, écologique et numérique. Ce sont des enjeux partagés avec le Grand Paris, ce qui fait de La Poste un partenaire naturel et privilégié de ce grand projet métropolitain.


Grâce à sa collaboration étroite avec les pouvoirs publics, elle entend participer au maintien des équilibres, en investissant notamment dans les quartiers Politique de la Ville, et développe des solutions en matière d’inclusion numérique, de logistique urbaine, de mobilité, de services de proximité, de digitalisation des commerces, de transition énergétique et de financement. En matière de logistique urbaine, les opérateurs du Groupe (Urby, Chronopost, Colissimo, Pickup et Stuart, DPD) déploient leurs implantations et chacun se prépare à la mise en place de la ZFE par la transformation de leur flotte au tout électrique et l’investissement en cyclogistique.


En matière de services, il s’agira de répondre aux nouveaux usages de ceux qui emprunteront chaque jour les nouvelles lignes du Grand Paris Express, au sein des gares et des quartiers alentour, et d’accompagner ces nouvelles mobilités.


Aussi, les entreprises repensent leurs activités tertiaires et les commerces se dotent d’approches physique et digitale pour maintenir l’attractivité des centres-villes, et La Poste relève chaque jour ces défis aux côtés des pouvoirs publics. Ces sujets majeurs seront aussi couverts par la nouvelle édition d’« Inventons la Métropole du Grand Paris », à laquelle La Poste sera partie prenante. Au-delà d’un projet d’urbanisme, le Grand Paris est avant tout un projet de société et de développement territorial et c’est pourquoi La Poste, en tant qu’entreprise à mission, entend y contribuer et jouer pleinement son rôle.



IDF Investissements et Territoires, une foncière au service de la relance

Olivier Pagezy, directeur général, IDF Investissements et Territoires


La région Île-de-France aura payé un lourd tribut à cette crise sanitaire dont nous voyons enfin le bout. Tourisme, culture, aéronautique, automobile : ses filières d’excellence n’auront pas été épargnées, mais elles sont aujourd’hui prêtes à rebondir. Si les conditions d’une reprise durable sont désormais réunies, sa vigueur sera étroitement liée à plusieurs facteurs : la mise en œuvre effective des différents plans de relance, l’accompagnement ciblé de certains secteurs en retard dans leur transition digitale et environnementale, la relocalisation d’activités industrielles et le soutien à des filières stratégiques pour l’économie francilienne.


Cette reprise pourra aussi s’appuyer sur la dynamique du Grand Paris. Les grands projets n’ont pas été remis en cause et leur réalisation est une chance pour tous les acteurs économiques. On pense bien sûr au Grand Paris Express, mais il ne faut pas oublier l’importance des investissements du contrat État-Région, des grands projets d’aménagement comme Saclay ou de la réalisation des infrastructures pour les JOP 2024.

En tant que nouvelle foncière parapublique, IDF Investissements et Territoires compte prendre toute sa place dans la relance de l’économie francilienne. Créée au cœur du premier confinement au printemps 2020, elle joue son rôle de foncière contracyclique en complément du marché. L’environnement économique actuel l’incite à redoubler d’efforts sur quelques priorités : la réduction des inégalités territoriales, la réindustrialisation, l’implantation de nouvelles entreprises et la reconquête de friches. La création d’une filiale tourisme d’ici la fin de l’année lui permettra d’accompagner la reprise de ce secteur essentiel.


Cette nouvelle foncière compte se rapprocher encore plus des grands opérateurs régionaux comme Grand Paris Aménagement, l’EPFIF, Choose Paris Region ou les SEM locales. Dans le contexte actuel, sa stratégie de co-investissement et de partenariat public-privé est l’une des clés de la reprise.




Une sortie de crise bien entamée pour le groupe Legendre

Alain Girard, directeur général, groupe Legendre


Depuis plus d’un an, la vie économique est rythmée par la crise sanitaire. Au sein du Groupe, nous avons pu constater que les choix stratégiques opérés en amont de cette période si particulière se sont avérés être les bons. Les efforts menés pour surmonter cette situation inédite nous ont permis de nous relever rapidement et de nous projeter sur la suite. Malgré un arrêt total de nos chantiers en mars dernier pendant près de 5 semaines, nos trois activités sont très vite reparties.


Finalement, cette période d’incertitude n’a révélé aucune faiblesse dans notre modèle. Côté construction, nos carnets de commandes sont pleins pour l’année 2021 et déjà bien remplis pour 2022. Sur le marché de l’immobilier, notre positionnement d’ensemblier urbain, centré sur les usages et prônant la mixité dans la conception des programmes, pour lequel nous avons opté depuis déjà plusieurs années, correspond tout à fait aux attentes nées de la crise : les Français veulent des lieux de vie fonctionnels, associés à des services de proximité, plus adaptés à leur mode de vie et qui consomment peu. Enfin, côté énergie, nous avions pris le virage de l’autoconsommation dès 2017. Notre expérience dans ce domaine fait de nous un acteur de référence, à l’heure où les entreprises se tournent de plus en plus vers des solutions pour réduire leurs dépenses énergétiques mais aussi leur impact carbone.


Forts de ces constats, nous nous sommes mobilisés aux côtés de nos partenaires et de nos clients, et avons pu nous appuyer sur la dynamique de développement urbain des grandes métropoles pour mettre le cap sur 2021. Pour un groupe comme le nôtre, la variété et la richesse des projets d’aménagement, orchestrés par la Société du Grand Paris, constituent de belles opportunités. Qu’il s’agisse d’opérations de très grande envergure comme le Village des athlètes sur L’Île Saint-Denis ou d’ouvrages très techniques comme le SMI (Site de Maintenance des Infrastructures) de Vitry, ce sont autant de possibilités, pour nos équipes, de montrer que nous sommes un groupe expert et solide, en plus d’être humain.



Repenser les cultures d’entreprise ? Une obligation pour la relance

Corinne Simoni, directrice de la communication et des relations publiques, EpaMarne-EpaFrance


À l’heure où les signaux semblent au vert pour engager la sortie de crise, alors que les entreprises ne peuvent encore accueillir toutes leurs équipes sur site, se pose la question de l’engagement pour demain, soit repenser les fondamentaux, renforcer les marques des acteurs du Grand Paris. Sans le vouloir, les équipes sont entrées dans un univers fictionnel devenu cauchemardesque qui a frappé le « travailler et vivre ensemble ».


Comment les entreprises ont-elles pu apporter réassurance, sécurité et réponses à leurs collaborateurs ? Comment les uns et les autres ont-ils maintenu le lien social indispensable au désir de se retrouver pour œuvrer à la relance ? Les « stop and go » ont épuisé les salariés, la pédagogie, le partage d’informations n’ont pas toujours suffi à convaincre le collaborateur parfois isolé de rebâtir le lien. Certains ont souhaité se sécuriser en se réunissant à nouveau avec leurs collègues, même de façon virtuelle, alors que d’autres se sont repliés. Outre un sentiment de découragement, un certain phénomène d’assèchement a pu se propager et laisser des traces chez les salariés, surtout quand l’entreprise ne dispose pas d’une forte culture partagée, d’un socle identitaire fort et responsable. Des salariés, même non affectés par le chômage partiel, ont le sentiment d’avoir été lésés, de ne plus pouvoir accorder leur confiance.


Le « travailler ensemble » à une mission partagée a été entaché. Certains ont développé le sentiment de ne plus pouvoir avoir confiance dans ce qui est dit. Selon Médiamétrie, un tiers des Franciliens ont connu une période de chômage contraint et la plupart d’entre nous a vécu avec plus ou moins de bonheur le télétravail et le confinement. Le retour à l’activité et la nécessaire reprise du développement pour les entreprises franciliennes pourront-ils suffire à mobiliser les équipes ? La perte de lien social va-t-elle se résorber dans un retour quasi identique aux pratiques d’avant ? Qui peut désormais ignorer les préoccupations environnementales et sociales de nos choix collectifs qui fonderont le Grand Paris que l’on souhaite ?


À cette heure, on peut croire qu’une vision conjuguant éthique, performance sociale et environnementale sera indispensable pour réactiver le corps social. L’entreprise responsable gagnerait davantage en attractivité et acceptabilité.

Certaines, comme EpaMarne, ont vu la justesse de leurs choix stratégiques confirmée par la pandémie. Une voie à suivre pour se retrouver demain ? La rentrée nous le dira. On a hâte !



Concevoir un avenir urbain bas carbone autour de « 5 P »

Charles-Édouard Delpierre, directeur urban, groupe Tractebel


2020 a été une année de crise inédite, les maîtres d’ouvrage et les entreprises ont un rôle clé à jouer pour assurer la sortie de crise, avec une politique dynamique autour des grands chantiers. La Société du Grand Paris a d’ailleurs pleinement rempli son rôle en relançant rapidement les chantiers du Grand Paris Express. Tractebel, en tant qu’ingénierie et acteur dans ce projet, a répondu présent dès le redémarrage des activités. Suite à cette crise, nos ingénieurs partagent désormais une double conviction : la nécessité de maintenir et renforcer le lien social, et le besoin d’un lien plus équilibré entre la nature et la ville.


Ainsi, les projets devront désormais être conçus au service des personnes et de la planète, tout en s’appuyant sur les partenariats entre les publics et les privés (PPP), les 5 P ! Cette nouvelle forme de gouvernance est au cœur de la vision de sortie de crise de nos équipes, au service des donneurs d’ordre publics, privés et des institutions financières dans la réalisation de leurs projets de bâtiment, d’infrastructure et d’offre territoriale intégrée.


Les projets en matière de transition urbaine bas carbone se multiplient avec des objectifs très ambitieux. Au-delà de notre propre raison d’être autour de la conception d’un avenir neutre en carbone, notre groupe travaille sur 3 axes techniques majeurs pour y contribuer : l’éco-conception,notamment des ouvrages, structures et fondations, l’analyse des bétons et les préconisations techniques en matière de bétons bas carbone, les approches intégrées : depuis la programmation, la pré-conception, le pré-dimensionnement, les études d’impact et les études socio-économiques, jusqu’au design plus détaillé et à la supervision de travaux.


Un exemple concret, Tractebel a accompagné la ville de Springfield en Australie afin qu’elle devienne « Net-Zero emissions » d’ici 2038 (audit à 360° du territoire, propositions de différentes solutions techniques). Notre force est notre capacité à mettre en œuvre ce type de projet à n’importe quelle échelle comme en Île-de-France, l’un des territoires les plus dynamiques d’Europe en matière d’aménagement.



Un besoin accru d’une logistique urbaine maîtrisée

Marie Le Vern, directrice RSE, communication et relations publiques, Sogaris


Les années Covid marquent sans aucun doute possible l’installation de la logistique dans notre quotidien avec une accélération sans précédent dans la transformation déjà à l’œuvre des pratiques de consommation. C’est l’explosion du commerce électronique bien entendu, mais également la valorisation de l’omnicanalité pour les grandes enseignes ou la généralisation de la livraison à domicile, y compris pour le commerce de proximité et la restauration, qui en sont les moteurs. Le résultat, c’est un besoin accru d’une logistique urbaine maîtrisée pour répondre à l’augmentation des flux, à l’émergence de nouveaux acteurs, à la décarbonation et à la généralisation de pratiques vertueuses sur le plan environnemental et social.


Nous assistons aussi à une responsabilisation du consommateur, tant l’approvisionnement, la livraison et la dimension de proximité sont devenus des paramètres essentiels de l’acte d’achat. Le développement d’un réseau capable de répondre à ces défis dans le Grand Paris est alors plus nécessaire encore. Il passe par la construction de nouveaux espaces et par la transformation de bâtiments déjà existants vers une utilisation dédiée au dernier kilomètre et à la réduction de son empreinte carbone.


C’est tout l’enjeu du développement de Sogaris et de ses dernières créations à l’image de son site porte de Pantin, avec 1 000 m2 mixant logistique urbaine sous le boulevard périphérique, ou avec la transformation, symbole fort, d’une ancienne station-service porte de Champerret ou encore la reconversion d’un ancien parking souterrain dans le 3e arrondissement de Paris. Nous y dépassons notre rôle de foncière en adossant à la location de ces espaces des obligations environnementales. Se positionner ainsi en investisseur engagé, au service de la ville et de ses habitants, c’est cela le Grand Paris des entreprises de demain !



Redonner confiance dans le transport public, pilier de la relance verte

Youenn Dupuis, directeur général adjoint en charge de l’Île-de-France, Keolis


Depuis le début de l’année 2020, le monde est confronté à une crise sanitaire majeure qui a bouleversé l’ensemble de nos habitudes de vie, professionnelles et personnelles, impactant les rythmes et modes de déplacement.


En Île-de-France, la fréquentation des bus, trams, trains et métro a ainsi fortement baissé (entre -30 % et -50 % selon les périodes) et le retour de l’« autosolisme » est observé depuis la fin du premier confinement. Pour que la crise sanitaire ne se double pas d’une accélération de la crise écologique et climatique, il est primordial de redonner confiance dans le transport public et d’en faire un pilier de la relance verte.


Le Grand Paris Express est un projet qui s’inscrit parfaitement dans cette dynamique : un système de transport en commun moderne, fonctionnel et accueillant pour désenclaver les territoires franciliens, faciliter l’accès aux zones d’emplois et aux grands équipements, et accroître l’attractivité de la Région Capitale. Avec l’arrivée de ces nouvelles lignes de métro automatique, l’augmentation de la fréquence des bus en grande couronne répondra aux demandes de confort et d’hygiène faites dorénavant par les voyageurs.

Plus local et plus flexible, le transport à la demande répond également à ces exigences. Pour relever ce défi, Keolis accompagne depuis des années Île-de-France Mobilités et les collectivités dans la mise en place de solutions de mobilité performantes et adaptées. Afin de fiabiliser nos diagnostics et recommandations, nous utilisons une technologie innovante d’observation des flux basée sur les traces GPS. Notre objectif : comprendre les nouvelles dynamiques de mobilité et rythmes de vie des habitants pour proposer des offres de déplacement en phase avec les attentes d’aujourd’hui et mieux répondre aux défis de demain !


Le Grand Paris, vitrine d’une relance attendue pour l’immobilier de bureaux

Bertrand Gaboriau, directeur au sein du pôle Grands Projets, CBRE France


Le Grand Paris se révèle source d’opportunités et met en lumière de nouveaux territoires qui séduisent déjà les grandes entreprises. La localisation est un facteur déterminant de rétention et d’attraction des talents. Avec l’hybridation du travail, l’heure est aux quartiers mixtes où l’on travaille mais aussi où l’on vit. Une ville moderne et vertueuse, la fameuse ville du quart d’heure, celle où tout est possible en 15 minutes.


La proximité des hubs de transports est un enjeu crucial, critère de bien-être des salariés pour réduire le temps de trajet entre le domicile et le bureau. Le Grand Paris apporte de nouvelles réponses à travers une offre améliorée répondant à ces besoins. L’ouverture de nouvelles lignes, la modernisation et l’extension de celles déjà existantes permettent cette mixité des usages, d’effacer progressivement la distinction entre Paris et la banlieue pour réduire les déséquilibres sociaux et territoriaux.


Nanterre, Villejuif, Clichy ou encore Saint-Ouen, … ces territoires aux portes de Paris profitent du Grand Paris Express et sont une carte à jouer pour les entreprises. Ils offrent un cadre de travail agréable avec des immeubles modernes, accueillants et écologiques. La ville de Saint-Ouen, désormais dotée de deux lignes de métro et d’un accès au centre de Paris en 15 minutes, est l’exemple parfait d’une ville qui se reconstruit, en créant une nouvelle identité à quelques kilomètres des très prestigieux QCA et La Défense. En témoigne le déplacement de la Région Île-de-France, qui a installé son siège dans le nouvel écoquartier des Docks, en quittant une dizaine de sites à Paris.


Premier quartier d’affaires européen, La Défense offre un rapport qualité/prix incomparable avec des tours neuves ou restructurées répondant aux dernières normes environnementales comme notamment la prestigieuse tour Hekla livrée mi-2022. Plusieurs belles signatures en 2021 ont déjà été recensées confirmant cet attrait croissant des entreprises pour Paris La Défense.



Pour des grands projets ambitieux, inclusifs, innovants et à l’empreinte

carbone réduite

Hélène El Aiba, directrice générale adjointe Île-de-France Résidentiel du pôle Promotion chez Icade


La crise sanitaire a accéléré de nombreuses tendances : mix présentiel-télétravail, changement des aspirations vis-à-vis du logement, rôle central de la santé… S’ajoutent à cela les préoccupations de plus en plus fortes des Français face aux enjeux climatiques, comme en témoigne la vague verte des dernières élections municipales, qui contribuent à transformer profondément la façon dont les promoteurs co-construisent avec les collectivités les grands projets urbains de demain. C’est au cœur des métropoles, et notamment celle du Grand Paris, que sont concentrés nos principaux challenges et opportunités pour sortir de cette crise.


Chez Icade, parce que notre raison d’être est de concevoir, construire, gérer et investir dans des lieux où il fait bon vivre, habiter et travailler, nous sommes convaincus que la dynamique du Grand Paris doit être, plus que jamais, celle des grands projets ambitieux, inclusifs, innovants et à l’empreinte carbone réduite.


La mixité, d’abord, sera un moteur pour accélérer la relance : c’est en construisant des quartiers mixtes et inclusifs que nous pourrons répondre à la demande très forte de logements au sein du Grand Paris. Cet engagement est le fil rouge de nos opérations d’envergure, comme le futur Village des athlètes de Saint-Ouen. Logements pour tous, espaces ouverts au public et au tissu associatif local, bureaux… La mixité et la réversibilité du projet seront de véritables facteurs de dynamisme pour le territoire !

La question du logement nous conduit aussi à accélérer la réflexion sur la transformation et la réhabilitation des immeubles de bureaux obsolètes : c’est une réponse à laquelle nous croyons fortement chez Icade.


Notre enjeu est également de construire des villes qui intègrent davantage la nature, à l’image de notre nouvelle offre résidentielle « Naturellement chez soi » et à l’instar du futur Quartier de Gally

à Versailles qui accueillera, en 2027, des logements et de nombreux équipements au sein

d’une cité-jardin luxuriante.

Le Grand Paris offre un terrain de jeu formidable pour réinventer nos villes : soyons à la hauteur !



La ville, pilier du monde post-Covid

Matthieu Baille, directeur commercial, SUEZ Smart et Solutions Environnementales


Après 18 mois face à la Covid, nous voyons enfin s’ouvrir l’horizon. De cette période difficile, nous sortons différents, marqués par les confinements. Pour les équipes de SUEZ, cette période fut un temps d’implication fort pour assurer au quotidien les services essentiels de l’eau et des déchets. Les débats sur le monde d’après ont pour nous un sens particulier. L’idée d’une refonte de nos modes de vie sur des bases plus saines et durables fait sens avec l’ADN de SUEZ : gérer les ressources et opérer des services urbains. Dans un sondage pour le Programme des Nations unies pour le développement, 64 % des personnes interrogées estimaient que le changement climatique est une « urgence mondiale » et une économie « verte » nécessaire.


Face à ces enjeux, la ville post-Covid doit être une cité-ressource capable de puiser en elle-même les atouts dont elle dispose pour se développer et renforcer son autonomie face aux défis climatiques. Elle doit être circulaire, capable de ré-générer les ressources essentielles à son fonctionnement et à son avenir. Résiliente, elle s’adapte aux événements pour protéger les habitants et retrouver vite un fonctionnement optimal.

Collaborative et inclusive, elle sollicite directement citoyens, élus et parties prenantes pour concevoir de nouveaux services urbains.


Nous portons une vision intégrée du modèle urbain : l’environnement, la mobilité, la santé, l’énergie... sont interdépendants ; une action sur chacun de ces éléments peut impacter l’ensemble de la ville.


Mais l’intelligence des villes est avant tout celle de ses habitants. La data urbaine en est un des leviers. Le recours aux objets connectés, aux plateformes et à la data doit être au service du mieux-vivre ensemble. Mais ce sont les usages qui priment non les technologies en tant que telles. Tous les acteurs d’une ville, urbanistes, prospectivistes, usagers… doivent être impliqués pour concevoir un modèle urbain intelligent.



Le prêt à impact : un dispositif novateur et vertueux

Sébastien de Vanssay, directeur des clientèles Institutionnelles, Caisse d’Épargne Île-de-France


Au travers du prêt à impact, la Caisse d’Épargne Île-de-France bonifie les actions vertueuses de ses clients et les accompagne pour accélérer encore l’évolution des logements et de l’immobilier tertiaire en IDF.


#VousEtreUtile : notre slogan inspiré de notre histoire mutualiste longue de 200 ans trouve tout son sens aujourd’hui pour nos clients qui font face à des défis sans précédent. Les phases de reprise après crises sont toujours des périodes délicates nécessitant d’importants investissements. Si la relance actuelle n’échappe pas à cette réalité, les acteurs économiques ont désormais conscience de devoir repenser leurs activités à l’aune des impacts sociaux et environnementaux qu’elles auront sur la société.


En Île-de-France, région la plus peuplée, le secteur du bâtiment illustre parfaitement les enjeux des transitions énergétiques – il pèse pour 60 % dans la consommation d’énergie et pour 50 % des émissions de gaz à effet de serre – et générationnelles – la décennie 2020-2030 sera celle de l’explosion des seniors de +75 ans issus de la génération des baby-boomers.


Le prêt à impact est une solution de financement destinée aux professionnels du secteur de l’immobilier et du logement social. Le principe est simple : notre client s’engage à atteindre des indicateurs de performance extra-financiers, et ce, pendant toute la vie du prêt. Il définit une thématique sociale – vieillissement, handicap, inclusion et mixité urbaine – ou environnementale – performance énergétique, conduite bio-responsable des opérations ou mobilité décarbonée. Chaque année, le taux d’intérêt payé est indexé sur l’atteinte ou non de l’objectif fixé : s’il est atteint, la Caisse d’Épargne bonifie le taux effectif, en revanche, si l’objectif n’est pas atteint, le client paye le taux initial défini au contrat de prêt.


La Caisse d’Épargne Île-de-France et l’emprunteur vont d’ailleurs plus loin, puisqu’ils prennent un engagement commun, celui de reverser tout ou partie de la bonification à une association en lien avec la thématique, qu’elle soit inclusive ou environnementale.



Nos métiers ont un rôle majeur à jouer aux côtés des territoires pour sortir de la crise et relever le défi des transitions environnementales et sociales

Alexandra Mathiolon, directrice générale de SERFIM


Ma vision de la sortie de crise s’appuie sur une conviction profonde : nos métiers sont indispensables au bon fonctionnement de notre pays.


Car nous œuvrons au quotidien pour le développement durable des territoires et la qualité de vie de leurs habitants. Aujourd’hui, les résultats sont là : après avoir été impactées par le premier confinement, nos commandes se renforcent chaque jour davantage. C’est une évidence, les collectivités ont besoin de nos services. Encore plus à l’heure de relever le double défi de la transition environnementale et sociale. Les entreprises comme SERFIM ont un rôle majeur à jouer pour aider à la sortie de crise et réussir ces transitions. Elles sont à même de proposer aux territoires des prestations concrètes, à la fois génératrices d’emplois locaux et pourvoyeuses de solutions pour réduire leur empreinte environnementale.


Chez SERFIM, plus que jamais, nous faisons le choix de proposer aux collectivités des solutions sur mesure. À la fois adaptées à leurs attentes et fortement empreintes d’innovation, pour anticiper leurs enjeux à venir.


Nos projets en cours sur le Grand Paris dans des domaines très variés en témoignent : réhabilitations de grande ampleur de conduites d’eau à Paris et en Seine-Saint-Denis, installation électrique de l’extension du centre hospitalier de Poissy/Saint-Germain, travaux en « hyperbarie sèche » pour enterrer 4 lignes électriques en préparation du futur village olympique…


L’une des clés de notre résilience chez SERFIM, c’est notre capacité à faire bénéficier nos clients, sur un même chantier, des compétences complémentaires de nos différentes sociétés. C’est ce qu’illustrent des travaux récents pour Eau de Paris, où trois de nos sociétés sont intervenues conjointement pour réhabiliter 3 km de réseau (désamiantage, dépose de canalisation et remplacement). Ce dernier exemple illustre bien ce en quoi je crois : qu’il s’agisse de sortir de la crise ou encore de relever les grands défis environnementaux et sociaux de notre époque, nous ne réussirons que par l’intelligence collective.


Métropole : la communication extérieure, au cœur de la reprise économique

Gary Blumenfeld, président, Métropole


La crise a montré notre besoin d’être dans la rue, d’interagir, de communiquer. La vie normale commence à reprendre son cours, avec le retour des flux, du trafic, engendrant naturellement une reprise forte de la communication extérieure. Sur ce marché, Métropole habille la ville, les chantiers, les lieux de vie et accompagne des clients prestigieux depuis plus de 20 ans avec une offre de services complète au cœur du Grand Paris, intégrant l’impression et la pose. Cette crise nous a permis de prendre le temps de revoir notre stratégie pour mieux anticiper la reprise. Nous l’avons construite autour de 4 axes. Le commerce : maintenir un lien fort avec nos clients historiques et nous positionner sur de nouveaux marchés. Pour ce faire, nous avons renforcé les équipes commerciales et notre atelier de production a été maintenu en activité pour continuer à honorer les commandes de nos clients.


L’organisation : nous avons su gérer la période de crise en consolidant notre organisation et en mettant à profit le temps disponible pour mettre à plat nos process. Il était nécessaire, après une croissance continue depuis notre création, d’optimiser notre organisation interne, pour être toujours plus réactifs, efficaces et en cohérence avec les besoins de nos clients. L’innovation : nous avons développé des bornes automatiques de distribution de solution virucide, afin de proposer à nos clients un mobilier personnalisable pour les grands lieux de vie. Le développement durable : notre recherche de matières éco-responsables est au cœur de notre stratégie ainsi que le recyclage des dispositifs, pour proposer à nos partenaires des solutions plus écologiques.

Le marché du Grand Paris est pour nous un axe fort de reprise, qui ne s’est jamais totalement arrêté pendant la crise, et qui a, sans aucun doute, participé au maintien de notre activité. Nous avons d’ores et déjà intégré le retour au volume d’activité d’avant crise dans nos prévisions à partir de septembre 2021.



Maison de l’architecture : pensées croisées

Dominique Boré, présidente d’honneur, Maison de l’architecture IDF


La pandémie de Covid-19 a été le laboratoire qui a rendu réalisables les possibles espérés, le monde d’après étant en germe dans le monde d’avant. En effet, nombreux étaient ceux qui prônaient déjà la qualité plutôt que la quantité, qui privilégiaient la durabilité et l’utilisateur… La crise sanitaire les a mis au-devant de la scène politique.


La Maison de l’architecture Île-de-France, avec ses partenaires, réfléchit sur ces sujets depuis des mois dans le cadre de ses conférences, ses tables rondes, ses prix et ses webinaires. Elle porte le prix de transformation de bureaux en logements ;

milite pour la construction hors site afin de réduire l’empreinte carbone des bâtiments ; préconise un habitat adapté aux seniors dans le cadre de l’étude du Printemps de l’hiver ; réfléchit au genre dans l’espace pour un urbanisme praticable en toute sûreté ; analyse le retour des activités de production en ville.


Avec les Voix In(é)dites, ce sont les solutions des acteurs du cadre qui sont partagées sur la chaîne youtube de la Maison de l’architecture. Pour mémoire, et non exhaustivement, Vianney Delourme a fait part de sa conviction que le projet urbain doit conduire au projet humain, Simon Ronai a décortiqué les conséquences désastreuses de l’imbroglio administratif territorial, Ingrid Nappi a dévoilé les nouveaux usages du bureau, Tom Benoit a informé des apports de l’Intelligence artificielle, Matthias Navarro a imaginé des montages pour que le foncier ne soit plus le maillon faible de notre urbanité, Fadia Karam a exposé ses fabriques innovantes de la ville. La résilience a concerné tous les acteurs de la société. Les Acteurs du Grand Paris en font la preuve avec ce Magazine 2021.



Nous avons besoin d’une nouvelle génération de designers urbains !

Razzy Hammadi, directeur général de News Tank Cities et directeur du MBA, management des transitions urbaines de L’Institut Léonard de Vinci


Perspectives claires, stables et de long terme, dépendantes pour beaucoup des pouvoirs publics. Agilité, réactivité, plasticité nouvelle des cadres d’analyse et de réflexion dans un environnement en constante évolution pour ce qui concerne les opérateurs. Ce sont des conditions nécessaires de la relance qui passe par l’aboutissement de nos transitions urbaines. Réussir la transition urbaine nécessite tout à la fois une posture nouvelle et des expertises adaptées.


La posture nouvelle octroie le recul nécessaire vis-à-vis des injonctions contradictoires afin de formuler des alternatives réalisables et désirables. L’expertise adaptée passe par une nouvelle génération de « designers urbains ». L’injonction contradictoire, c’est la volonté répétée de simplifier tout en édictant toujours plus de normes, l’insuffisante production chronique et le rationnement des permis, le besoin d’aménager et le « zéro artificialisation », moins de voitures à certains endroits mais plus de pollution reportée sur certains autres…


Face à ces immédiates contraintes que portent ces contradictions, la perspective des usages permet le dépassement. Ces derniers doivent permettre d’appréhender le projet urbain, non pas tel qu’on le veut mais tel qu’il « pourrait être vécu ». Nous avons de formidables architectes, de brillants économistes, des aménageurs géniaux, des logisticiens d’excellence et des promoteurs audacieux et j’en oublie… Il faut être capable d’emprunter à chacun d’eux, de rompre avec les silos. Ici apparaît le « designer urbain », offrant une vision à 360°, permettant un dialogue sur la base d’une vision globale avec les élus et décideurs tout en mettant au cœur du projet les contraintes et les fonctions, relativisant ainsi le poids de la contradiction incapacitante.Reconnaître comme ailleurs le rôle du « designer urbain », en le plaçant au cœur de nos équipes, permettrait de confronter aux usages l’ensemble des défis et des transitions, et inversement.


StatioNord : pour une nouvelle Gare du Nord éco-citoyenne

Thomas Cadoul, président du directoire de la SA Gare du Nord 2024


La Gare du Nord, qui voit passer chaque jour quelque 700 000 voyageurs et en accueillera 900 000 d’ici 2030, débute sa plus grande transformation. Un projet lancé il y a 4 ans, bien avant la crise sanitaire, et qui prend aujourd’hui tout son sens. La Covid a accéléré les grandes mutations de notre époque : un besoin grandissant d’espace et de nature, un rapport différent et responsable aux déplacements avec plus de mobilités actives et décarbonnées.


StatioNord est un projet majeur d’infrastructure répondant à ces attentes. Dans le contexte de l’urgence écologique et de la sortie de crise sanitaire tant attendue, il permettra d’agrandir la gare pour renforcer sa fonction transport mais aussi pour la transformer en un véritable lieu de vie. Ce partenariat entre SNCF Gares & Connexions et Foncière Ceetrus donnera vie à une gare où la mixité des usages est la règle : mobilités, culture, sport, service public, commerces, activités économiques… La Gare du Nord s’inscrira pleinement dans la « ville du quart d’heure », portée par Carlos Moreno ; elle tendra vers le « zéro gaspillage » et elle sera solidaire en développant des partenariats associatifs innovants ; le projet, écologique et sobre, prévoit la réalisation d’un parc d’1,2 hectare, véritable îlot de fraîcheur propice au retour de la biodiversité en ville.


Avec un investissement total de 900 Me, la valorisation de ce patrimoine historique contribuera au dynamisme de Paris, du Grand Paris et plus largement de l’Île-de-France. 450 emplois seront créés en phase chantier et 1 700 le seront au moment de la mise en service des nouveaux espaces. La priorité sera donnée aux personnes résidant dans le bassin du nord-est parisien. Avec StatioNord, la Gare du Nord, hub régional et international, s’inscrit résolument dans la relance économique et ambitionne de devenir une vitrine du savoir-faire français.



Il faut renforcer la Métropole du Grand Paris dans la loi

Geoffroy Boulard, vice-président de la Métropole du Grand Paris chargé de la communication et de l’innovation numérique, maire (LR) du 17e arrondissement


Il a toujours existé beaucoup de débats autour de la Métropole du Grand Paris. Depuis sa naissance, et même avant qu’elle soit née. Mais on a un peu tendance à oublier qu’il y a eu aussi, tout au long des deux dernières décennies, un important et long travail pour obtenir cette métropole. Aujourd’hui, son enjeu principal consiste à mes yeux à renforcer l’attractivité de la zone dense continue. Soit 131 communes et 25 % du PIB français. Ce n’est pas rien ! Cela non pas avec une métropole de gestion mais de mission, stratégique, s’appuyant sur ses maires. Car la Métropole, ne l’oublions pas, est au service des maires, des communes, des arrondissements, des quartiers et des habitants.


Elle doit permettre un rééquilibrage territorial au sein d’une agglomération marquée par des déséquilibres importants. Une de ses forces réside justement dans le fait qu’elle regroupe l’ensemble des maires qui la composent plus des représentants des communes fléchés par les électeurs, pour la première fois en 2020. Elle doit démontrer aujourd’hui toute sa pertinence dans un enchevêtrement de strates politico-administratives et avec des circuits financiers incompréhensibles, pour les élus, comme pour les entreprises et l’État. En réalité, la Métropole agit déjà, sur de nombreux sujets, au regard des compétences qu’elle exerce en propre. Mais il est sans doute nécessaire, pour cela, de préciser cette répartition des compétences, encore exercées souvent par plusieurs niveaux, sans clarté suffisante dans les lignes de partage. Il me semble, ainsi, que les maires fédérés sont les plus à même de piloter les politiques publiques en matière de logement, d’aménagement, de transition écologique ou numérique, mais aussi en matière d’innovation.


Le quinquennat d’Emmanuel Macron s’était ouvert avec beaucoup d’espoir sur la réforme institutionnelle en Île-de-France, pour finalement ne rien faire. L’élection présidentielle de 2022 ne doit pas être une occasion manquée ! Je forme le vœu que le débat d’idées qui s’ouvre nous permette de transformer l’essai pour renforcer, dans la loi, les compétences et le budget de la Métropole du Grand Paris. La France ne peut pas se situer en dehors de la métropolisation !



Être moteur dans la régénération d’une fabrique urbaine résiliente

Fadia Karam, directrice générale d’Espaces Ferroviaires, directrice du développement SNCF Immobilier


La crise sanitaire a mis en évidence le virage à effectuer dans la fabrique urbaine et nous pousse à revenir aux fondamentaux : bien-être, santé, qualité de vie, lien social, place de la nature, générosité des espaces… Elle invite aussi à sortir des certitudes pour requestionner les méthodes de production des acteurs de la ville. Il s’agit de prendre en compte les interactions entre attentes des habitants, métiers et objets architecturaux, d’appréhender l’articulation des échelles : immeuble – quartier – Grand Paris. C’est ainsi que l’on crée une ville cohérente, mieux structurée, plus apaisée, généreuse et ouverte pour tous. Une ville capable d’éviter l’étalement urbain en donnant envie d’habiter l’intensification de la métropole.


Espaces Ferroviaires, acteur de la transformation urbaine, avait déjà défini quatre priorités : la fabrique de quartiers bas-carbone face au réchauffement climatique, la généralisation de l’économie circulaire, la place de la nature et l’essor de la biodiversité, une offre de services et d’usages pour répondre notamment aux enjeux de santé et de cohésion sociale. Cette fabrique urbaine s’inscrit dans une trajectoire écologique métropolitaine.

À l’aune de la relance urbaine post-Covid, plus que jamais, je suis convaincue que ces priorités sont à conforter. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous déployons un Plan d’action bas-carbone ambitieux, avec des partenariats d’innovation qui facilitent le déploiement et le suivi de nos engagements. Par exemple, avec le CSTB sur le BIM et le bilan carbone, Certivéa sur les bâtiments et quartiers E+C-, la plateforme « Booster du réemploi » sur l’économie circulaire, l’ADEME et l’ARS sur les enjeux santé.

Au cœur de nos préoccupations figure le sujet du commun pour plus de lien social : les échanges de services se créent dans des lieux fédérateurs, les rez-de-chaussée, l’espace public, les espaces partagés dans l’immeuble, un environnement riche de biodiversité. Ces espaces qui anticipent l’évolution des modes de vie sont des fondamentaux de nos futurs quartiers.

Saisissons le momentum. L’envie sociétale et politique est là, le décloisonnement et l’innovation sont au cœur de l’épreuve opérationnelle. Reconfigurées, les portes du Grand Paris retrouvent de la respiration. Portes de la Chapelle, de la Villette, Ordener, Hébert, Les Messageries Gare de Lyon… Plus de 22 hectares sur lesquels Espaces Ferroviaires intervient pour créer de nouvelles urbanités. Notre vocation est le recyclage urbain de ces friches ferroviaires. Autant dire que sobriété, réversibilité et évolutivité sont dans notre ADN ! Mais, surtout, nous travaillons avec les collectivités et les riverains dans une démarche holistique d’intelligence collective et de concertation. Car la ville résiliente et durable s’inscrit forcément au service de l’intérêt général et des usagers.



Comment les entreprises tierces parties de confiance peuvent-elles aider à la reprise économique ?

Jacques Pommeraud, directeur général Afrique, France, Services aux gouvernements, Bureau Veritas


Quel que soit le secteur, le temps des bonnes intentions sur l’environnement est révolu. La société civile attend des résultats tangibles. Preuve en est, la décision du gouvernement de mettre en place un plan de relance dans lequel 30 des 100 milliards d’euros sont consacrés à la préservation de l’environnement. Place à l’action donc, avec la tâche immense de mettre en œuvre de nouveaux modèles résilients, moteurs d’une croissance durable.


Les entreprises, les institutions, les industries doivent initier des changements drastiques, réinventer les modèles existants. Aujourd’hui, au sortir de la crise, bon nombre d’entreprises font de la RSE une priorité mais force est de constater qu’elles ne peuvent pas agir seules. Elles ont besoin d’un tiers de confiance indépendant et expert technique qui les aide dans l’identification des dossiers, crédibilise leurs appels à financement et qui, en mesurant l’impact de leurs politiques RSE, les aide dans leur volonté de transparence.

À ce titre, Bureau Veritas œuvre chaque jour aux côtés de ses clients pour les accompagner dans la démonstration de leur performance et faire rempart au « greenwashing ». Les engagements doivent maintenant être tenus, justifiés. Nous venons de lancer la « Ligne Verte », une suite de solutions et de services dédiés au développement durable. La #LigneVerte BV doit aider les acteurs à piloter leur performance en maîtrisant la qualité des indicateurs de suivi, piliers d’une transition réussie.


Utilisation des ressources naturelles, construction, chaînes d’approvisionnement, consommation énergétique, origine des énergies, transport,… nous passons au crible chaque étape du processus économique pour évaluer les impacts, identifier les opportunités de gain. Véritable acteur Business to Business to Society depuis près de 200 ans, notre rôle est de générer de la confiance entre les entreprises, publiques et privées, les autorités, les représentants de la société civile, les usagers, les consommateurs. Nous sommes là pour réussir ensemble à franchir un cap historique et à transformer cette crise profonde en une opportunité au service des citoyens, de l’emploi, des territoires et de notre planète.



La crise a donné un coup d’accélérateur aux transports verts et innovants

Christelle Tang, présidente de Clément Bayard


La transition énergétique et numérique des transports de personnes et de marchandises est au cœur de la relance économique car, au-delà de sa nécessité, elle sera un des vecteurs de la croissance de demain.


L’année 2020 a vu une augmentation massive de la demande de mobilité électrique. Cette dynamique continuera à se développer grâce au soutien des politiques publiques volontaristes des collectivités et de l’État : extension des subventions à l’achat de véhicules légers, accompagnement du déploiement des infrastructures de bornes de recharge, structuration de la filière de l’électrique à un niveau européen.


Chez Clément Bayard, nous avons la volonté de contribuer à la construction d’une France et d’une Europe vertes en accompagnant les entreprises et les territoires dans la transition énergétique, technologique et numérique de leurs flottes de véhicules collectifs et de véhicules utilitaires. Nous offrons une solution clé en main avec des gammes complètes de véhicules électriques (bus et véhicules légers). Nous proposons également des transformations de véhicule à moteur thermique en véhicule électrique (rétrofit électrique).


Aujourd’hui, les plans de relance de tous les états membres de l’Union européenne orientent activement les investissements et les subventions vers l’innovation dans la filière de l’électrique mais aussi vers l’émergence de nouvelles formes d’énergie comme l’hydrogène. De même, tout un volet est également consacré au développement des véhicules autonomes et de leur intégration dans la mobilité du quotidien.


Conscient de l’enjeu majeur que représentent la maîtrise et le déploiement des véhicules autonomes pour les transports de demain, Clément Bayard développe aussi, avec la RATP, une solution innovante et pionnière de bus autonome, actuellement en phase de tests sur la ligne 393. Cette expérimentation approfondit les connaissances à travers une double perspective : l’une industrielle avec l’utilisation d’un bus de 12 mètres, l’autre d’évaluation du marché avec l’insertion progressive d’un véhicule autonome dans une exploitation classique.



Les enjeux d’hier restent ceux d’aujourd’hui

Gilles Patrosso, directeur général, Razel-Bec


Le Grand Paris, porté par le plus grand projet urbain d’Europe baptisé « Grand Paris Express », consistant à doubler le réseau métropolitain parisien pour offrir aux Franciliens 200 km de voies nouvelles entièrement automatisées, s’est avéré une opportunité unique pour les entreprises de construction françaises et franciliennes, et particulièrement dans notre domaine des travaux publics.


Razel-Bec intervient notamment sur les projets de prolongement des lignes 11, 14 et du RER E mais aussi sur les projets de création de nouvelles lignes (15, 16 et 18) ou encore sur la construction d’infrastructures au service de la mobilité urbaine, à l’instar de nombreuses passerelles construites par l’entreprise, la plus significative étant celle en cours du Franchissement Urbain de Pleyel. En parallèle des grands projets, le Grand Paris draine aussi toute une série de travaux d’aménagement public ou de modernisation d’infrastructures de transport plus modestes (tramway, mise aux normes PMR…), qui occupent tout autant nos équipes.


Plus d’une année après l’apparition du virus de la Covid-19, devenue aujourd’hui une crise à la fois sanitaire, sociale et économique, le Grand Paris reste dans notre métier des travaux publics comme à son commencement une opportunité unique pour nos entreprises. Unique car il représente à lui seul, en Île-de-France, la voie de sortie évidente de cette crise, l’opportunité d’être épargné et de garder la tête hors de l’eau. Grâce à ce projet, le niveau d’activité en Île-de-France en matière de construction reste incomparable aujourd’hui en Europe.


La région parisienne s’impose donc comme le levier de croissance pour nos entreprises de travaux publics en France métropolitaine.


Ainsi, localement, les enjeux restent ceux d’avant la crise : la compétitivité commerciale ardue entre les acteurs, notre capacité à répondre aux enjeux de nos clients en matières environnementale et sociétale notamment et enfin notre pouvoir d’attraction sur le marché de l’emploi afin de recruter les jeunes talents très convoités par ailleurs. Et plus globalement, l’enjeu principal aussi est identique, il est plus que jamais d’actualité et d’importance : il s’agit de trouver les relais de croissance qui nous permettront d’entrevoir l’« après Grand Paris » et d’absorber ainsi, d’une pierre deux coups, la crise et la fin de ce projet hors norme.


L’innovation, la réponse à une relance résiliente

Jérôme Chiaramonti, conseiller auprès du directeur général, Établissement public d’aménagement Paris-Saclay


« La relance permet de renforcer et de développernos capacités d’innovation, nos capacités industrielles et nos compétences », a déclaré Bruno Le Maire. Le Grand Paris détient ce que d’autres pourraient envier tant il est fédérateur et apporteur de réponses aux grands défis sociétaux de notre ère : l’écosystème d’innovation Paris-Saclay. Avec une université classée parmi les 15 meilleures au monde (classement de Shanghai, dont une première place mondiale en mathématiques), les plus grandes écoles d’ingénieurs françaises, 15 % de la recherche publique et privée nationale ou encore 40 % des emplois R&D en Île-de-France, Paris-Saclay démontre que l’open innovation constitue une réponse face à la crise que nous traversons et en constitue une potentielle porte de sortie. Si le télétravail a été le maître mot en 2020, la recherche et l’innovation, elles, se nourrissent des rencontres et échanges qui demeurent essentiels et qui à distance, comme a pu démontrer le confinement, restent encore trop limités. Faire en sorte que les différentes communautés (habitants, usagers, étudiants, enseignants-chercheurs, salariés, entrepreneurs, industriels…) se croisent et se rencontrent, c’est en ce sens que l’EPA Paris-Saclay déploie et coordonne, au sein de nouveaux quartiers de ville, un cluster scientifique et technologique de rang mondial (oui, maintenons ce mot « cluster », tant il est illustratif de toute la dynamique qui prend place ici et de la façon dont elle se propage).


Immense territoire d’expérimentations traitant de la santé, des mobilités, de l’environnement, de l’énergie, des technologies numériques, de l’aérospatial, de la sécurité ou encore de la défense, Paris-Saclay est un fabuleux atout pour que la France demeure parmi les grandes puissances économiques.



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